La solution de typage Brucella MLVA-16, développée par GenoScreen, permet aux autorités sanitaires de surveiller et de contrôler efficacement les cas de brucellose chez les animaux et les humains, ainsi que les infections à Ochrobactrum.

 

Les méthodes conventionnelles de diagnostic peinent à distinguer entre elles, les souches de Brucella et d'Ochrobactrum, en raison de leur étroite parenté, ce qui conduit à une gestion inefficace des maladies qui leur sont associées1.

 

Les espèces de Brucella ne sont pas connues pour survivre longtemps dans des environnements ouverts, elles présentent divers tropismes en fonction de l’hôte et des niveaux variables de pathogénicité. Certaines sont responsables de la brucellose, une maladie potentiellement mortelle chez l'homme et l'animal. En revanche, les espèces d'Ochrobactrum sont couramment présentes dans l'environnement, sont moins pathogènes et nécessitent une approche thérapeutique différente pour une éradication réussie1.

 

La solution de typage Brucella MLVA-16 constitue un outil précieux pour identifier et distinguer avec précision les espèces des genres Brucella et Ochrobactrum. Ce test permet de suivre et de gérer efficacement les infections causées par ces organismes.

 

 

Principe de la solution Brucella MLVA-16

La solution de typage Brucella MLVA-16 mesure la longueur de 16 loci génétiques avec un nombre variable de répétitions en tandem (VNTR) pour effectuer une analyse VNTR de loci multiples (MLVA) et attribuer à chaque résultat un code numérique MLVA spécifique aux espèces/souches de Brucella ou d'Ochrobactrum2.

          • La solution de typage Brucella MLVA-16 est disponible sous forme de service et de kit.
          • Le kit contient 4 mélanges PCR avec des amorces marquées au fluorochrome, chacune amplifiant 4 VNTR (16 VNTR au total) à partir d'un extrait d'ADN purifié. Un contrôle positif est inclus dans le kit pour garantir la qualité des résultats obtenus.
          • Le profil MLVA peut être comparé à une base de données permettant l'identification et le suivi des souches.
          • La taille des fragments est convertie de manière bio-informatique en une succession du nombres de répétitions pour chaque VNTR, définissant un code numérique MLVA spécifique aux espèces/souches de Brucella ou d'Ochrobactrum.
          • Les produits PCR migrent sur un séquenceur capillaire pour la détermination de la taille des fragments.

 

La brucellose, un défi « One health »

La brucellose (ou fièvre de Malte) est l'une des maladies animales transmissibles à l'homme les plus répandues (zoonose) et la première cause de contamination dans les laboratoires. La bactérie est transmise à l'homme par contact direct avec des animaux infectés, par ingestion de produits animaux contaminés ou par inhalation d'aérosols3.

La brucellose animale a un énorme impact, affectant tous les mammifères, avec des conséquences notables chez les bovins, les ovins et les caprins. Dans le secteur agricole, la maladie entraîne souvent des problèmes tels que des avortements, la stérilité, une réduction de la production de lait, ce qui se traduit par une baisse de la productivité et des pertes économiques importantes pour les éleveurs4.

La brucellose humaine, quant à elle, constitue un réel problème de santé publique. Elle se manifeste par des symptômes grippaux sévères et durables qui peuvent, dans certains cas, évoluer vers des formes chroniques. Ces formes peuvent entraîner diverses complications, notamment des problèmes articulaires, des affections cardiaques, des symptômes neurologiques, etc.3 En 2023, l'incidence de la brucellose humaine est aujourd'hui estimée à plus de 1,6 - 2,1 millions de cas par an5.

Contrairement aux pays à revenu élevé où des politiques efficaces de "test et abattage" ont presque éliminé la brucellose dans les troupeaux infectés, les pays à revenu faible et moyen continuent à se débattre avec le fardeau de cette maladie. En outre, les migrations mondiales croissantes des hommes et des animaux, ainsi que les interactions plus fréquentes entre eux, ont augmenté le risque d'infections par Brucella. Ce risque comprend désormais l'émergence de souches pathogènes nouvellement découvertes qui peuvent échapper aux programmes de surveillance existants, ce qui constitue une menace mondiale pour les efforts d'endiguement de la maladie3.

 

Références: